Les violences djihadistes seront plus que jamais évoquées lors de cette 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou dans un contexte particulier au Burkina Faso. C'est le premier Fespaco depuis la prise de pouvoir des militaires, lors de deux coups d'Etat en 2022, le premier en janvier, le deuxième en septembre.

Le thème de cette 28e édition, "cinémas d'Afrique et culture de la paix", a été choisi en conséquence, pour coller à "l'actualité", précise Haby Ouattara, coordinatrice du Fespaco. Plusieurs films ont pour sujet principal "le terrorisme", comme "L'envoyée de Dieu" de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani et "Epines du Sahel" du Burkinabè Boubakar Diallo.

Environ 10.000 personnes sont attendues pour cet évènement qui se déroule tous les deux ans. Cette année, ils s'étendent jusqu'à d'autres villes, auprès des personnes déplacées par la violence jihadiste.

Les violences liées aux attaques jihadistes, qui se sont multipliées ces derniers mois, ont fait plus de 10.000 morts au Burkina Faso depuis 2015, selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

Le Gabon en compétition

Le Gabon est également représenté dans cette édition du fespaco, essentiellement par le réalisateur Jérémie Tchoua et par des étudiants de l'Institut national de la Poste, des Technologies de l’information et de la Communication. 

Dans la catégorie des films d’écoles, les productions «Annaelle» de Pierre Nicolas Mbumba, «Confusion» d’Ornel Franckeski Mengue Dzo, «Elisa» de Yowane Mazembe et «Pour le meilleur et pas le pire» de Judicaël Nzamba seront soumises à l’appréciation du jury. La série «Le Chic, le choc, l’échec», réalisée par Jérémie Tchoua dans le cadre du projet Gabon Égalité, est en lice dans la catégorie Séries télévision.

En 2021, à la 27e édition du Fespaco, la Gabonaise Samantha Biffot a remporté le second prix dans la catégorie série télévision. Avec sa série Mami Wata: Le mystère d’Iveza, la réalisatrice a réussi à tirer son épingle du jeu, sur une sélection de 17 séries.

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